jeudi 29 mai 2014



la reine des cow-boys

la reine des cow-boys 
c'est pas une fille mais presque
c'est mon dernier grand pote
qui se démaquille à l'arrache
dans une ruelle grande comme une rue
où il fait si beau la nuit quand il neige

la reine des cow-boys 

c'est pas une fille mais presque
c'est mon dernier grand pote
qui s'enflamme et s'enfume
et fait tourner à ma santé
tandis que s'en vont lentes
les eaux troubles du comportement
les indices rayonnent
et l'accalmie est belle
pas mal
pas faim
pas froid
les 30 dollars de ganja expliquent très bien cela
et aussi le réservoir plein d'essence
la douce violence du roulement à venir

la reine des cow-boys 

c'est pas une fille mais presque
c'est mon dernier grand pote
qui parle couramment le cri
pour me raconter sa vie violette
style
comment la manger crue
la bouche aimée en abondance
style 
comment la diffuser la prodigalité
en milieu hostile
style
comment la changer
en voiture volée
la cité qui ne dort jamais
intérieur cuir 
tombeau ouvert
mêmes chromes et même électricité 
New York brille dans la perspective
New York brille dans l'ensemble
mille feux nous font la lecture
mille feux éclairent tout ce qui est obscur
de là 
tous les boulevards s'en vont
comme autant de léviathans suicidaires

la reine des cow-boys

c'est pas une fille mais presque
c'est mon dernier grand pote
qui crache dans la nuit
qui crache du feu ardent le plus loin possible
des invectives salées avec ses veines
des insultes sublimes avec ses dents
tout son amour de la vie exhalé
incommensurable
inconsidéré
des exhortations à l’adrénaline pour qu'elle revienne

la reine des cow-boys

c'est pas une fille mais presque
mais presque