mardi 8 juillet 2014

infrastructures

...tout commence par un pont de chemin de fer...et une recette de béton qui pardonne tout...effritements & fissures...au niveau du bassin sud...début de la zone dans un carré...dynamique portuaire...mais aussi...région vivante...et nourricière...Jan a l'habitude de venir ici...soit pour pallier...soit pour remédier...et non c'est pas pareil...il cale sa bagnole au soleil...et se sirote une binouze...habitacle à l'abri du vent un peu pute...à l'abri des touristes richissimes...et des grands groupes financiers...qui jouissent et se fournissent dans des hôtels...qui ressemblent à des cliniques...et des usines...qui ressemblent à des prisons...les inconnues restent nombreuses cependant...qui lui tiennent compagnie...quand elles flottent en équilibre...au dessus des infrastructures...et des clôtures du royaume...et de toutes les belles choses auxquelles s'agripper...

samedi 5 juillet 2014


mes yeux bleus quand ils ne sont pas rouges

c'est moi
au vu des dernières 48 heures de ma vie de branleur
c'est moi
c'est moi juste avant que mes yeux ne partent comme des catadioptres dans la nuit
c'est moi
c'est moi malgré la fragilité de mes érections
c'est moi quand la belle Fanny me demande c'est quoi ça ?
c'est moi qui dit hein?
c'est moi qui dit quoi ?
c'est moi qui dit euh ?
c'est moi qui dit ah ça c'est rien c'est du sperme !
c'est vrai que tout le monde n'aime pas le sperme
mais à y être si j'ai bien compris le truc autant aimer ça
et c'est d'ailleurs valable pour plein de choses
comme le travail en général
le chômage en particulier
et les abus d'alcool chez la belle Fanny
le dimanche soir devant la télé

mardi 1 juillet 2014


moi je pense aux aimants qu'il y a sous la terre

...c'est une vieille expression...qui date de l'occupation...et qui signifie que tout va bien...qu'il faut se servir du cadre...oui...pour ne plus en avoir besoin...ou pour mieux l'exploser...après des heures dans les tunnels...je remonte à la surface par un puits à échelons...à la surface justement...toute une ville de manèges...sous un grand ciel artificiel...des gens en goguette circulent sans émotions...dans le décor romantique...certains ont des code-barres dans le regard...d'autres la peau étiquetée...animaux téléguidés...enfants alloués...au signal...tout le monde se sépare...et regagne sa cellule informatisée...bref...au coin de la rue...à l'ombre des platanes...y a le fameux bus qui part pour les steppes...le vieux bus censé traverser 350 kilomètres de dépression très fertile...un autre monde...soi-disant désert...un lieu saint ou selon...un lieu de perdition...qui remédiera peut-être...à ce truc qui ne veut pas que je vive...et qui revient...régulièrement...je discute sous les arcades...avec Miroslaw...un travailleur itinérant gaulé comme un haltérophile...un tricératops dans chaque triceps...mais qui a bien galéré là-haut...dans le nord du pays...et qui a laissé femme et enfants...et qui est venu tenter sa chance...ici...pour que les choses s'améliorent...et qui me propose une bière...elle est pas chère...mais elle est très bonne...tu vas voir...par contre...garde ta canette dans le sac en papier...il me dit...les flics plaisantent pas avec ça...par ici...on trinque à la grandeur...qui ne déprécie pas autrui...rires tonitruants...enfin surtout lui...moi je sais pas trop faire...moi je pense aux aimants qu'il y a sous la terre...aux belles balades qui vont avec... 

prière dans la rage et la bonne humeur

et puis Seigneur
je ne sais toujours pas que je vais mourir
d'où ces parfums d'éternité
ni merci ni merde
tout peut danser et tout danse
les nuits d'amour banales
la misère de ce travail à la con
le grand ordinaire
les genoux les os les nerfs
parfois c'est même un peu d'âme rendue
car j'ai des plans d'évasion plein la bouche
et ce sont des mots d'amour enfermés
des plans murmurés à la comète
et puis Seigneur
je ne sais toujours pas que je vais mourir
d'où ces parfums d'éternité



lundi 30 juin 2014

y a un mec qui parle de moi ...

"Pour ceusses qui n'auraient pas compris à qui s'adressait le post précédent, il s'agit d'un individu de type crypto-gascon au crâne rasé intitulé Heptanes Fraxion.

Ce monsieur est l'auteur d'un Calepin (c'est le titre) qui, actuellement, accompagne mon shoot de caféine matinal et contribue à rendre ma journée un peu plus acceptable.

(s'il y a des enfants parmi vous, retenez bien ça : la poésie c'est comme les clopes, c'est le matin que c'est le meilleur)

Je sais, je ne fais pas de pub d'habitude, mais ce coup-ci c'est différent parce que :

1) le Calepin en question est hors commerce et ne risque donc pas de détourner mes millions de lecteurs potentiels ;

2) Il y a quatre mecs vivants dont l'écriture dont l'écriture me fout une claque à la tronche à chaque fois que je les lis. Tous peu, mal ou pas publiés. N'y cherchez aucune espèce d'arrière-pensée politique, c'est comme ça. Et il se trouve qu'Heptanes en fait partie.

Un exemple au pif :

 "... y a le fameux bus qui part pour les steppes... le vieux bus censé traverser... 350 kilomètres de dépression très fertile... un autre monde... soi-disant désert... un lieu saint ou selon... un lieu de perdition... qui remédiera peut-être... à ce truc qui ne veut pas que je vive..."



Pour résumer :

Employés de bureaux, agents du patrimoines, chômeurs informatisés, hanteurs de cybercafés désoeuvrés, mères de familles à l'heure de la sieste, insomniaques accros à la souris, sortez-vous donc les doigts du cul de Facebook et allez donc faire un tour sur son blog. Je vous garantis que c'est un des trucs les plus vivifiants que vous pourrez trouver sur la toile."



                                               
                                            Grégoire Damon




qui en décoche de bien belles...des droites...des lunes...des flèches...ici :Peau de gueule  

lundi 23 juin 2014


la nuit approche

...justement...ils en parlaient tout à l'heure...du rôle crucial...du renouveau...des halos qui brillent singulièrement...dans les rues salées...dans les rues coupe-vent...ils parlaient de ça...oui...et de l’intérêt général...bradé par certains élus...à quelques citoyens fortunés...bref...les halles viennent d'être restaurées...verrières & rivetages...dizaines de marches...pêcheurs & maraîchers...de l'autre côté du chenal...en bas du remblais...Philippe et Alain se régalent...des fumées succulentes...des soufflettes cuisinées par les restaurants...et le vin aidant...ils se sentent moins seuls...la nuit approche...chiffres à l'appui...et il pleut...ce n'est pas un hasard...

samedi 21 juin 2014

l'obscurité est plus sombre que la nuit

l'obscurité est plus sombre que la nuit
et n'importe quoi pourvu que ça monte vite à la tronche
comme l'eau noire de l'océan la mer à boire sur place

l'obscurité est plus sombre que la nuit 
et toute la faune danse où se dansent les noirs desseins
les noirs désordres les plus obscènes les moins sereins

l'obscurité est plus sombre que la nuit
et tu n'es toujours pas fou non juste malheureux
à boire comme un gros bourrin et jusqu'à l'abstraction


mercredi 18 juin 2014

kairos

...c'est une aubaine...l'air chaud n'a jamais été aussi large et riche en graisse...sillonné...patrouillé...le ciel est plein au ras de la boue...au dessus des eaux...les oiseaux bouillent...à la recherche du bon moment...surélévation dans la partie occidentale...couleurs insensées...effets minutés...il fait meilleur d'un coup...bien meilleur que ces derniers jours...escale...et rendez-vous avec des créatures dans l'intervalle...